Samedi 31 Juillet

Publié le par Ubudanse

 

Réveil pelan pelan (doucement) à Semyniak, éreintés par la montée du Kawa Ijen de la veille. Une matinée donc tranquille au programme, pour rentrer en forme à Batubulan. Nous mangeons un morceau à Semyniak et prenons directement la route, pendant la digestion car un cours de danse nous attend à Denpasar à 16h. Arrivés à la maison, Anna nous prévient que le cours est finalement déplacé à 17h. Nous en profitons allégrement pour commencer à combler le trou noir de notre blog ... !

 

                Arrivées au studio, nous constatons une certaine agitation à l'intérieur. En effet, le mari de Melati à décidé d'installer une petite exposition dans la salle : trophée d'architecture en tous genre, tableaux  qui représentent des projets de villas en construction ou non - Thaïlande, Inde,  Ubud, ... - et d'autres oeuvres un peu suspectes, tel qu'un tableau représentant une vache entourée de fourchette ...

 

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                Anna ne peut pas être présente puisqu'elle danse tous les soirs assez tôt à Ubud, et Melati s'est absentée quelques jours pour une opération, Gaëlle se retrouve donc maître des lieux. Au programme les exercices à la barre - en l'occurence ici à la chaise - que les filles commencent à bien connaître. Inutile donc de trop s'attarder, d'autant plus qu'une chorégraphie les attend. Le cours se déroule très bien et les danseuses connaissent maintenant la totalité de la chorégraphie, reste à fignoler quelques détails et corriger les petites erreurs quotidiennes, dont une qui revient fréquemment : le dos cambré typique de la danse Legong, mais contraire à la danse classique !


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                L'atmosphère est très détendue :  la fin de la chorégraphie est très rapide, et ressemble donc plus pour le moment à un bazar indescriptible, mais qui à l'avantage de déclencher les fous rires des balinaises. Néanmoins, on peut rapidement constater des progrès, résultats de leurs inébranlables motivations à apprendre !


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Le soir, Gabriel se rend avec Agung chez Made Subandi pour jouer du gangsa.


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Mais cette fois, ce n'est pas un cours individuel auquel Gabriel aura droit! Made Subandi l'invite à rejoindre le groupe de femmes qui répète et c'est avec joie que Gabriel partage cette répétition - tant bien que mal en tant que débutant..., en compagnie de la gente féminine balinaise!


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Made tente de diriger la répétition tout en montrant à son jeune élève français les mélodies qu'il faut jouer!


répétition chez Made Subandi (1)



répétition chez Made Subandi (2)

 

                Après cette session musicale, nous allons déguster un petit nasi goreng chez les Javanais, au bout de la rue. Ces deux bonhommes se complètent de façon comique: l'un, tout droit sorti d'un manga, s'active derrière son wok et ne s'arrête jamais; l'autre plus tranquille et sous ses airs de Brad Pitt (si si!) s'occupe du service disons...pelan pelan!


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Mais leur gargotte nous plaît toujours autant! Une fois rentrés, une partie de la troupe se dirige vers les bras de morphée, à l'exception de Florine et Agung. Une discussion intéressante s'impose alors, sur la culture balinaise et française. C'est ainsi que Agung apprend avec surprise que aucun de nous n'est catholique, protestant, musulman, ... ou même hindouiste et apprend donc le mot "athé". Il apprend également la signification de terme comme retraité, fonctionnaire ("Non Agung, un retraité n'est pas un fonctionnaire !"), budget, ... La découverte des prix français - logement, nourriture, transports, ... - le laisse perplexe : même si il sait que les salaires sont censés être proportionnels aux prix, cela reste déroutant quand on les convertit en rupiah. Agung se rend  de temps en temps la France, dans ses rêves. Visiter l'hexagone relève de l'impossible pour lui, d'une part à cause du prix du billet et de la vie là-bas, mais surtout la difficulté pour eux d'avoir un visa. Mais il souhaite quand même continuer d'apprendre la langue, afin de devenir guide francophone.

                Il explique ensuite quelques aspects de la vie balinaise, tel que le chômage et la difficulté d'en sortir, l'importance de la religion, omniprésente et qui a contribué à tout l'agencement des villages et maison, tel que les statues qu'on peut trouver à  l'entrée des villages, uniques pour chacun d'eux. La religion est aussi à l'origine de certains gestes qu'il ne faut pas faire tel que toucher la tête des balinais - combien de fois nous l'avons fait affecteusement sur des enfants ... - ou tendre un objet de la main gauche, considérée comme impure!

 

 

Publié dans carnet de route

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